Onze personnes au total se sont immolées par le feu lors des troubles qui ont secoué la Tunisie pendant plus d’un mois et demi, dont cinq ont succombé à leurs blessures, a déclaré samedi le responsable du centre de traumatologie et des grands brûlés de Ben Arous, près de Tunis, Ridha Bouzid.
Cette vague avait été déclenchée le 17 décembre dernier à Sidi Bouzid, une région déshéritée du centre-ouest tunisien, par un acte de désespoir d’un jeune vendeur ambulant de fruits et légumes.
Mohamed Bouazizi, devenu un symbole, s’était aspergé d’essence et y avait mis le feu après la saisie de sa marchandise par des agents municipaux qui l’ont giflé et insulté et le refus de tout responsable local d’écouter sa plainte. Depuis, dix jeunes l’ont imité dans d’autres régions du centre, de l’est et des environs de la capitale.
M. Bouzid, cité par l’agence officielle TAP, a par ailleurs recensé dans son établissement 10 morts atteints par balles.
De son coté, le chef du service de chirurgie générale, le Dr Ayoub Zoghlami, a déclaré que 97 autres personnes touchées par balles ou des pierres ont été admises au centre dont quatre sont encore sous contrôle médical.
Le Haut commissariat des Nations Unies avait auparavant fait état d’un bilan global de 219 morts dans les rangs des manifestants et des prisonniers, outre deux gardiens de prison qui ont péri dans des incendies d’établissements carcéraux. (AP – 05 02 2011)
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