Après la Tunisie et l’Egypte, les manifestants osent faire face à Kadhafi. Des affrontements ont eu lieu dans plusieurs villes du pays. Le monde arabe connaîtrait-il un nouveau tournant? Les événements de ces dernières semaines semblent le confirmer. Après la chute de Ben Ali en Tunisie et de Mohammed Hosni Moubarak en Egypte, le mécontentement semble gagner d’autres pays et notamment la Lybie.
Cette semaine, des personnes hostiles à la politique du colonel kadhafi ont commencé à sortir dans la rue pour faire entendre leurs voix. A Benghazi, les manifestants auraient même affronté les forces de sécurité qui auraient bien sûr fait usage de leurs armes.
Dans une autre ville à l’est du pays, Al Baïda, des manifestants auraient déployé des tentes pour camper dans la rue afin de marquer leur mécontentement. Ainsi, plusieurs affrontements entre manifestants anti-Kadhafi et forces de sécurité auraient éclaté dans plusieurs villes du pays. La journée d’hier avait même été désignée comme la ‘journée de colère’.
Ces divers affrontements auraient déjà fait de nombreuses victimes, cependant, il est difficile d’en connaître véritablement l’étendue car le pouvoir contrôle les médias et les moyens de communication. Mais selon les informations révélées sur internet et notamment par les réseaux sociaux, 50 personnes seraient déjà mortes dans les affrontements.
Des partisans du régime du colonel Kadhafi étaient également dans les rues ce vendredi matin, criant des slogans en faveur du régime. (vendredi 18 février 2011)
HRW : Les forces de sécurité ont tué de nombreux manifestants participant à la « Journée de la colère »
Les forces de sécurité libyennes ont tué au moins 24 manifestants et en ont blessé beaucoup d’autres lors de la répression brutale de diverses manifestations pacifiques à travers le pays, a déclaré Human Rights Watch aujourd’hui. Les autorités devraient cesser tout recours à la force létale, sauf lorsque celle-ci s’avère être absolument nécessaire pour protéger des vies humaines, et ouvrir immédiatement une enquête indépendante sur les tirs mortels.
Le 17 février, des centaines de manifestants pacifiques sont descendus dans les rues de Baida, Benghazy, Zenten, Derna, et Ajdabiya. Selon plusieurs témoins, les forces de sécurité libyennes qui tentaient de disperser les manifestations ont ouvert le feu et abattu plusieurs personnes.
« Les attaques violentes des forces de sécurité contre des manifestants pacifiques mettre illustrent la brutalité de Mouammar Kadhafi face à toute forme de dissidence dans son pays », a déclaré Sarah Leah Whitson, directrice de la division Moyen-Orient et Afrique du Nord à Human Rights Watch. « Les Libyens ne devraient pas être obliges de risquer leur vie simplement pour faire valoir leurs droits en tant qu’êtres humains. »
Certaines des pires violences se sont déroulées dans la ville de Baida, dans l’est du pays. Le 17 février vers 13 heures, selon des sources en Libye, le personnel du principal hôpital de cette ville a demandé d’urgence des fournitures médicales supplémentaires, suite à l’arrivée de 70 manifestants blessés, dont la moitié dans un état critique en raison de blessures par balle.
Dans la nuit du 16 février, les forces de sécurité ont attaqué les manifestants à Baida en les aspergeant de gaz lacrymogène et en tirant des balles réelles. Au moins deux personnes ont été abattues, selon les témoignages recueillis par Human Rights Watch. Selon Human Rights Solidarity, une organisation libyenne de défense des droits humains basée à Genève, au moins trois manifestants auraient été abattus à Baida : Safwan Attiya, Nasser Al Juweigi, et Ahmad El Qabili. (Human Rights Watch – New York, le 17 février 2011)
Pour lire l’intégralité de ce communiqué en anglais, veuillez cliquer ici.
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