A quel jeu se prête le provisoire Premier ministre Mohamed Ghannouchi? Et jusqu’à quand va durer cette mascarade menée tambour battant par les ministres issus voire résidus de la dictature?
L’on m’a en effet rapporté un fait d’une extrême et intolérable gravité: au premier ministère de la Casbah, existe un occupant encombrant. Il est l’un des parrains de la dictature déchue, son cerveau. Il s’agit de Hedi Baccouche, premier Premier ministre de Ben Ali et théoricien du coup d’Etat du 7 Novembre 1987.
Ce monsieur consulte, discute, reçoit et cuisine lui-même les décisions. Comment peut-on le laisser faire, qui l’y a autorisé alors qu’il devrait plutôt être jugé autant que Ben Ali pour avoir manigancé, pensé les contours de l’implacable tyrannie qui s’est abattue sur la Tunisie durant 23 années.
En permettant une telle ignominie, Ghannouchi ne commet pas une erreur d’appréciation, mais une faute politique grave, une trahison contre la révolution.
Tout le monde connait le passé de Hedi Baccouche et ses formidables aptitudes à planifier les choix les plus condamnables et à tirer les ficelles.
Le peuple tunisien a dit son mot en ce qu’il refuse d’avoir désormais affaire à cette clique néfaste pour le pays qui a servi un pire criminel; un comploteur contre la Tunisie de la pire engeance. Mais le complot contre ce pays semble se poursuivre dans les bureaux clos du Premier ministère où l’on a aussi croisé, iinstallés à leurs fauteuils, d’autres ignobles serviteurs de Ben Ali tels Zouhayr Mdhaffer ou Moncer Rouissi.
Il ne faut pas en outre perdre de vue que Hedi Bacouche continua à se servir de la dictature: voiture avec chauffeur aux frais de l’Etat, henchir, Villa somptueuse à Sousse et même paiement de ses factures d’eau, de téléphone et d’électricité. Comme quoi la dictature a su se montrer généreuse jusqu’au bout envers ceux qui l’ont façonnée…
Il faut par conséquent s’opposer avec force à cette supercherie et chasser des postes de responsabilités ces reliques malfaisantes. Elles n’ont fait que trop de mal à la Tunisie et aux Tunisiens.
A ce titre, leur place devrait être déjà derrière les barreaux, en préventive, en attendant de comparaître devant une justice souveraine. (Slim BAGGA – Le 26 01 2011)
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